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Europe 1 le 22 juin 2010

24 Juin 2010, 19:30pm

Bouton charge Kerviel

Par Europe1.fr avec AFP

Publié le 22 Juin 2010 à 06h38Mis à jour le 22 Juin 2010 à 16h56

 

 

L'ancien PDG de la SocGen, Daniel Bouton, est entendu comme témoin au procès de l'ex-trader.

 

"Un agent qui avait une capacité de mensonge et de dissimulation" insoupçonnée jusqu'alors. Voila comment l’ancien PDG de la Société générale Daniel Bouton a évoqué le cas Jérôme Kerviel, mardi, au procès de son ancien salarié auquel il était appelé à témoigner.

 

Quand il a appris que l'ancien trader avait pris des positions "dissimulées" pour près de 50 milliards d'euros, Daniel Bouton a dit avoir eu l'impression que "dix étages de plancher s'écroulaient sous (ses) pieds. "C'était une catastrophe en soi", a déclaré l'ancien PDG, parce que "la confiance était rompue".

 

Un ancien patron à la barre

Après onze ans à la tête de la Société Générale, dont il avait contribué à faire l'un des fleurons de la finance mondiale, Daniel Bouton avait été poussé à la démission, fin avril 2009, après une série de scandales liés notamment aux rémunérations des dirigeants de la SocGen.

Après l'affaire Kerviel, Daniel Bouton avait été très critiqué, y compris par le chef de l'Etat qui estimait anormal qu'un dirigeant reste en place après un tel "dysfonctionnement". Nicolas Sarkozy a d'ailleurs confirmé en janvier dernier avoir demandé sa démission.

"Les années fric"

Sa présence au procès n'a pas été demandée par la défense, consciente qu'il n'était pas personnellement au courant de ce que faisait Jérôme Kerviel, ni par les avocats de la banque, qui la jugeaient "ridicule". Mais elle a été réclamée par les avocats de cinq salariés ou retraités actionnaires de la banque, parties civiles. Me Daniel Richard a précisé qu'il comptait lui demander "quelles valeurs" la Société Générale "enseignait à ses traders" et évoquer "les années Bouton, qui ont été les années fric". "Sans Bouton, y aurait-il eu un Kerviel ?", s'interroge l'avocat.

Jérôme Kerviel, 33 ans, jugé depuis le 8 juin par le tribunal correctionnel, risque cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende.

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